Les annonces budgétaires se succèdent, mais les associations restent au bord du chemin. On parle de milliards, de pacte de solidarité, d’inclusion, de jeunesse… mais sur le terrain, une structure locale sur trois repousse ses projets ou réduit ses activités. Non par manque d’idées, mais faute de visibilité, de partenaires, de soutien clair.
En Vendée comme ailleurs, beaucoup de dirigeants bénévoles tiennent à bout de bras ce qu’un État fragmenté n’arrive plus à articuler : une logique de projet, de proximité et d’engagement collectif. Les appels à projet se multiplient, mais les calendriers sont flous, les réponses tardent, les critères changent sans explication. Qui peut construire une stratégie associative dans ce flou ?
Ce n’est pas seulement une question de moyens. C’est une crise de cadre. Trop de structures se retrouvent seules, en concurrence, sans interlocuteur durable, sans cap lisible. Résultat : des forces qui s’épuisent, des projets qui stagnent, des territoires qui se referment.
C’est l’inverse qu’il faut reconstruire : une culture de la coopération, locale, claire, avec des partenaires engagés sur le long terme.
Quelques fondamentaux à remettre d’aplomb :
Co-construire des feuilles de route associatives pluriannuelles
Simplifier les flux d’information et de financement
Sortir d’une logique de guichet au profit de pactes de territoire
Redonner aux dirigeants associatifs un vrai rôle dans les décisions
Il ne s’agit pas de demander plus. Il s’agit de demander mieux.
Qui, aujourd’hui, porte vraiment la voix des associations dans les décisions publiques ?
Ce sujet en dit long sur l’état réel de notre modèle.


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